Accompagner la revitalisation commerciale du cœur de ville des communes du territoire
Accompagner l’opération de revitalisation de territoire (ORT) en cœur de ville de la commune de Louvres pour inscrire ce périmètre dans une réflexion concrète “smart city” favorisant la dynamique économique, sociale, culturelle et digitale de ces espaces.
Cette commune mixte qui a vu arriver de nombreuses constructions avec dernièrement l’édification d’un éco quartier du côté de la gare (2940 logements), doit prendre en compte le bourg ancien dont le patrimoine bâti s’est dégradé. Ce dernier accueille de nouveaux logements mais voit aussi se densifier l’habitat ancien dû à des divisions de logements. Face au risque de dégradation de la situation, l’enjeu est de maintenir et conforter l’attractivité de ce secteur, en travaillant sur l’identité de ce secteur “village”.
La commune de Louvres possède 52 commerces et services de proximité dont la Poste (source base permanente des équipements 2019), 25 restaurants, 5 boulangeries, 8 magasins alimentaires, 5 banques.
Elle comporte 5 polarités commerciales : 2 polarités principales, à savoir la rue de Paris et le quartier gare et 3 polarités secondaires (le centre commercial Corot, l’entrée de ville rue de Paris et le carrefour rue du Docteur Paul Bruel/ avenue du Général Leclerc).
La ville connaît également des difficultés en termes de stationnement, et ce sur l’ensemble des polarités commerciales de la commune (exceptée l’entrée de ville au rond-point rue de Paris).
Un fond d’intervention pour la sauvegarde de l’artisanat et du commerce (FISAC) a été mis en place par la commune. Il visait notamment à améliorer la qualité des pôles commerciaux, renforcer la commercialité des pôles, assurer la pérennité de l’association de commerçants. Des actions concrètes dans ce cadre ont été mises en œuvre par le passé pour améliorer la visibilité des commerces traditionnels en partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie du Val d’Oise et la CARPF.
→ l’élaboration d’une charte des devantures ;
→ la distribution d’aides directes aux commerces, notamment pour la rénovation des vitrines, façades, enseignes, l’accessibilité ;
→ le maintien d’une offre commerciale avec le transfert des boutiques du centre commercial de la gare et du supermarché Auchan au sein de l’éco-quartier ;
Les enjeux de la ville en termes de commerce sont importants :
→ maintenir et diversifier l’offre commerciale de la rue de Paris qui accueille de nouveaux logements dans le secteur ;
→ lutter contre la vacance commerciale ;
→ améliorer le stationnement sur les espaces commerciaux ;
→ relier les pôles commerciaux notamment en réfléchissant à la complémentarité des offres et aux cheminements.
La rue de Paris a été retenue comme secteur d’intervention prioritaire par la commune de Louvres. La rue comporte une quinzaine de cellules environ, dont l’offre évolue avec le départ de certains commerces de proximité (le fleuriste) et l’implantation de restauration rapide et d’agences immobilières.
L’offre de proximité, qui se maintient, se compose principalement de deux épiceries, 1 esthéticienne, 2 coiffeurs, 2 barber shop, un boucher traditionnel, une boulangerie/pâtisserie, un tabac/café/PMU, une brasserie artisanale, et un magasin de vente de pièces de voitures. Certains sont des locomotives commerciales pour la commune et leur zone de chalandise dépasse les limites communales. Il convient de noter également que les commerces pourront bénéficier de l’augmentation de leur chalandise proche, avec la réalisation de nouveaux logements dans le diffus. Le PLHi recense environ 1 244 nouveaux logements identifiés dans les projets de la commune à l’échéance 2025 dont environ 100 dans le périmètre ORT.
Actuellement, les principales problématiques rencontrées par la commune sur ce secteur sont la fermeture de commerces historiques, qui engendrent de la vacance commerciale et dégrade l’image véhiculée par le secteur. De plus, le stationnement étant occupé par les habitants de la rue de Paris, les places disponibles pour les clients des commerces sont insuffisantes. Un parking d’une vingtaine de places sera ouvert prochainement.
Les principaux enjeux sont les suivants :
→ maintenir une offre commerciale diversifiée pour les habitants et principalement des commerces de proximité,
→ améliorer le stationnement,
→ maintenir l’attractivité résidentielle du quartier.
Les thématiques d’habitat et de commerce sont donc au coeur des problématiques à investiguer, et en son sein la rue de Paris comme ciment de ses aspirations. Quelles sont les améliorations à apporter pour vivre bien au sein de ce secteur, quelle est la vision des acteurs qui la composent?
Les hypothèses de départ reposaient sur les améliorations globales à apporter en termes de services au sein de la rue. Nous partions, sans à priori en terme de réponses, en recueillant la parole des interviewés pour imaginer quels services à mettre en œuvre pour développer le quartier.
La commune est au fait des difficultés vécues par les commerçants et / ou habitants. Les questions de quotidienneté et de stationnement ont obligé la commune à mettre en oeuvre des actions en amont comme la mise en place d’un parking. Le sentiment de la commune était que la rue de Paris se dégradait à travers un habitat vieillissant et le départ des proprietaires, la mutation des commerces traditionnels vers peu de diversité et une baisse de qualité. L’émergence de l’éco-quartier à la gare vient aussi déséquilibrer la ville ancienne.
Aussi, l’ouverture large de questionnements, permet de réinterroger l’organisation du quartier, son évolution, ses problématiques, ses forces et ses faiblesses. Y appliquer le concept de Smart City permet de penser la Cité de façon complexe, intégrée et interdépendante. Collectivité sponsor : Louvres