“Le récolement, c’est la base de notre travail en ce qui concerne les objets (…) Ce n’est pas une fin en soi, mais c’est ce qui nous permet d’engager le dialogue avec un propriétaire, d’identifier des objets à protéger, de proposer des projets de sécurisation, d’entretien, de restauration…”.

Conservateur des monuments historiques

Derrière Collectif Objets, le constat d’un patrimoine en déperdition

Les 260000 objets monuments historiques constituent le patrimoine mobilier national dispersé chez un grand nombre de propriétaires (une commune sur deux soit 15000 propriétaires environ).

Vous voulez nous aider à améliorer les informations des objets monuments historiques ? Nous contacter Tous les 5 ans, l’Etat se fixe l’objectif de les récoler pour en assurer la pérennité et la transmission aux générations futures.

250 conservatrices et conservateurs sont mobilisés dans cette tâche (CAOA et CMH).

Compte tenu de la dispersion des propriétaires, seulement 15% des 52000 à récoler chaque année le sont effectivement. L’absence de récolement régulier génère une lente déperdition de ce patrimoine (état sanitaire dégradé, vols, restaurations sans autorisation…)

• Des vols et des disparitions d’objets (40 signalement en 2019)
• Des destructions malencontreuses et des restaurations peu scrupuleuses
• Une allocation des budgets de restauration qui n’est pas basée sur l’état sanitaire global.

Un travail fastidieux : des connaissances terrain éparses, des effectifs restreints et un manque d’outils et de données

75 jours : c’est le temps théorique qui serait nécessaire pour atteindre les objectifs de 50 récolements par an dans le département, soit 85% du temps disponible d’un CAOA (toutes missions confondues : protection, sécurisation, restauration, valorisation…)

Lors des entretiens menés pendant la phase d’investigation, les compétences métiers sur le terrain (CMH et CAOA) ont permis de préciser les points d’alerte :

1. Un manque de connaissances issues du terrain

« En fait, je n’ai pas d’idée du nombre de communes récolées. On ne s’est pas fixé le nombre de communes à récoler chaque année. »

2. Un manque d’outils et de données pour piloter l’activité

« Pour guider notre action, nos projets de restauration, on a pas d’outil. On pourrait susciter d’autres projets si on avait le temps de récoler d’autres sites. »

3. Le statut particulier des CAOA et le manque de ressources humaines

« Je dois me débrouiller pour récoler des objets sur mon temps libre, le weekend… ».

Un dispositif participatif numérique dédié à l’aide au récolement

En mettant à profit les technologies nocode aujourd’hui à notre disposition, Collectif Objets entend faciliter ce processus de récolement sur plusieurs points :

• établir un contact permanent avec les propriétaires et développer leur conscience patrimoniale
• les inciter à participer à un recensement participatif périodique (annuel) ;
• fournir aux conservateurs·rices des outils d’aide à la décision (priorisation des récolements et des visites urgentes, …)

Concrètement, le dispositif est pensé comme un dyptique composé :

1. D’une interface propriétaire (mairies, paroisses)

• Un accès direct à la liste de mes objets protégés
• Des ressources pédagogiques pour m’accompagner dans le recueil de données
• Un lien continu avec les conservateurs

2. D’une interface conservateur

• Une centralisation des données collectées auprès des propriétaires
• Des alertes sur les situations d’urgences (disparition d’objets, états sanitaires préoccupants…
• Des outils de visualisation et d’analyse pour faciliter la prise d’actions

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Lancement d’une phase de test sur une panel de 50 propriétaires en Haute-Marne !

Objectifs

À partir d’avril 2021, la phase de construction a un double objectif :

1. Tester la méthode sur un panel de 50 propriétaires avec un objectif minimum de 60% de répondants et 90% de leurs objets récolés sur un territoire test en Haute-Marne
2. Engager un panel de conservateurs dans la co-construction d’outils d’aide à la prise de décisions basés sur les données collectées auprès des propriétaires.

Moyens

Des outils no-code, de l’huile de coude, et d’un contact rapproché avec les concernés !

D’ailleurs, nous prévoyons ensuite d’élargir la phase de test à 10 départements, n’hésitez pas à nous contacter pour faire partie de la suite de l’aventure, soumettre des suggestions ou juste pour être tenus au courant de la suite du projet.

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