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Le contexte

Dans le cadre des activités de l’incubateur des territoires de l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires (ANCT), 2 investigations ont été menées en 2021 : l’une sur l’analyse de l’activité économique dans les Quartiers de la Politique de la Ville (QPV), et l’autre sur la vacance commerciale, en collaboration avec la ville des Lilas.

Il est ressorti comme primordial pour les collectivités de pouvoir accéder aux données des entreprises sur leurs territoires et de pouvoir suivre leurs relations avec elles de manière précise et collaborative.

En effet, pour lutter contre la vacance commerciale, il est nécessaire de pouvoir l’appréhender, de trouver des informations sur les commerces, mais aussi de pouvoir contacter les propriétaires des commerces vacants et de les mobiliser en vue de remettre les biens sur le marché.

Pour les QPV, il est nécessaire de disposer de données fiables sur ces quartiers afin de mieux appréhender leur tissu économique, de pouvoir mettre en place des actions ciblées pour les revitaliser ou d’accompagner le développement des entreprises qui y sont situées.

Ces besoins, corroborés par plusieurs investigations menées dans le cadre du Programme National d’Investigation (PNI) de l’ANCT, ont aboutis à une phase d’expérimentation de 4 mois qui visait à travailler avec une vingtaine de collectivités sur leurs problématiques de terrain, pour ensuite leur proposer une solution adaptée qui serait développée de manière itérative en collaboration avec elles, avant que celle-ci ne soit déployée sur l’ensemble du territoire.

La solution

La solution qui est en cours de développement va permettre aux collectivités d’accéder à un outil métier ou les développeurs économiques pourront chercher des entreprises selon plusieurs critères, consulter sa fiche détaillée, l’éditer et ajouter des événements.

Les developpeurs économiques auront la possibilité de faire la même chose pour les locaux commerciaux, mais également de créer des fiches pour les locaux.

A terme le produit permettra de gérer les demandes des porteurs de projet, d’accéder à des données fiabilisées et aujourd’hui inaccessibles, de générer des rapports d’analyse du territoire, de contacter directement les entreprises, etc.

Impact attendu

Ils sont de 3 ordres.

Financier

On estime qu’environ un millier de collectivités et d’EPCI dépensent plusieurs milliers d’euros par an (voir plusieurs dizaines de milliers) pour accéder à des logiciels privés basés sur des bases de données publiques. C’est sans compter les couts supplémentaires pour actualiser les données chaque année.

Parfois datés et souvent très complexes à utiliser, les équipes de développement économique ne s’en servent que marginalement et continuent à travailler sur des tableaux excels partagés en interne.

On estime que plus de 6 millions d’euros peuvent être économisés par an avec cette solution.

Connaissance du territoire

Compte tenu du manque d’informations sur les entreprises de leurs territoires, environ 20 à 25% des entreprises sont inconnues des services de développement économique. Les collectivités se concentrent donc essentiellement sur les entreprises qui les sollicitent, et insuffisamment sur les entreprises qui nécessiterait plus accompagnement (financement, mises en relation, aide au recrutement, formation…).

L’objectif est donc d’augmenter le nombre d’entreprises en portefeuille pour les développeurs économiques et de leur permettre de se concentrer pleinement sur leur activité première.

On estime que 150 ETP peuvent être mobilisés pour accompagner les entreprises sur les territoires avec cette solution.

Lutte contre la vacance commerciale

Par manque d’informations sur les commerces et surtout sur les propriétaires des locaux, souvent difficiles à retrouver ou même à contacter, les collectivités usent de stratagèmes couteux en terme de temps et d’argent pour inciter à mettre ou remettre des biens sur le marché (particulièrement pour les villes urbaines et péri urbaine), avec des résultats mitigés.

L’objectif est de donner accès, à terme, à des données de contact fiables, et en premier lieu de suivre l’évolution de ces locaux et de leurs occupants.