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Formations et trajectoires professionnelles

Faciliter l’orientation et l’insertion professionnelle des jeunes en élaborant et rendant visible des indicateurs pertinents

Faciliter l’orientation et l’insertion professionnelle des jeunes en élaborant et rendant visible des indicateurs pertinents, notamment sur l’accès au marché de l’emploi et la trajectoire professionnelle après une formation.

Une mission confiée à Guillaume Houzel, inspecteur général de l’éducation, des sports et de la recherche, associant le services statistiques (DEPP, DARES, SIES, INSEE), la DGESCO, la DGESIP, la DNE, des opérateurs comme l’ONISEP et renforcée par une équipe transversale ad hoc.

Constat

Les choix d’orientation sont faits sans une information suffisante. Parmi de nombreux rapports, le Conseil économique, social et environnemental (L’orientation des jeunes, 2018) résumait les carences et les dérives dans l’organisation de l’orientation, du point de vue de l’élève qui devrait en être le bénéficiaire. L’orientation est trop complexe, favorise les initiés ou accorde aux résultats scolaires un poids qui reste trop lourd, par rapport aux compétences des élèves. La multiplicité de ses acteurs publics ou privés est en outre un facteur d’anxiété.

En pratique, les élèves construisent leur poursuite d’études principalement à partir de leurs aptitudes studieuses et d’une représentation floue des métiers, sans être correctement informés sur le marché du travail (Fouarge, 2018). Plus de 40% des jeunes en France (50% en moyenne dans l’OCDE) se projettent vers seulement dix métiers, qui sont loin d’être ceux qui recrutent le plus (Dream Jobs? Teenagers’ Career Aspirations and the Future of Work, OCDE 2020).

Cette insuffisance crée plusieurs problèmes au moins (CNESCO 2018). L’engagement dans les études et le parcours est moindre lorsque ce ne sont pas des projets mûris et réellement choisis. La déception peut survenir et conduire au décrochage (environ 12% de NEETS dénombrés en France). La réponse aux besoins de l’économie est évidemment compliquée par la déconnexion d’avec un système éducatif qui ne les relaie pas. La liste pourrait être complétée par l’autocensure des jeunes les plus fragiles, etc. (Rapport Charvet, 2018).

C’est la raison pour laquelle le Législateur a prévu dans la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel (2018) la mise à disposition du public de plusieurs indicateurs dont le taux d’obtention des certifications et d’insertion professionnelle.

La DEPP et la DARES ont travaillé ensemble à croiser des bases de données administratives afin de produire le dispositif InserJeunes qui couvre les diplômes de la voie professionnelle du CAP au BTS, par les voies studieuses ou de l’apprentissage.

L’objet de la mission

Le nouveau dispositif représente un gros travail à l’utilité indéniable, mais susceptible d’amélioration dans plusieurs directions.

  1. Sa meilleure exposition, alors que le site IJ est passablement peu consulté aujourd’hui par des jeunes. L’export des jeux de données vers les principales plateformes concourant à l’orientation et la poursuite d’études est un axe majeur. Outre les jeunes utilisateurs, on prêtera attention à ceux qui les environnent, parents, enseignants, conseillers. Au-delà, les besoins des employeurs, des pilotes du système éducatif aux différents niveaux ou des chercheurs sont aussi à prendre en compte.
  2. Son extension à l’ensemble des formations supérieures (au-delà du BTS), à commencer par les licences professionnelles et les masters universitaires.
  3. Son enrichissement au-delà des informations actuellement calculées, pour compléter l’information des utilisateurs et mieux éclairer les orientations studieuses et professionnelles.

Les bénéfices attendus

La mesure de l’impact pourrait s’intéresser à :

Les conditions de réussite

  1. Un service pensé pour et avec ses utilisateurs et, concernant les jeunes, ceux qui les accompagnent, qui seront à renseigner et à former, pour décoder les indicateurs développés et permettre leur usage éclairé. Les informations mises à leur disposition doivent être accessibles, claires, utiles… ce qui se vérifiera à leurs côtés, sans surcharger les sites internet et en respectant leurs rôles respectifs (information, orientation, expression de vœux).
  2. Parmi les utilisateurs et après les jeunes, le rôle des établissements est crucial. La concertation avec eux est à conduire avec engagement.
  3. Un service développé avec une rigueur qui demandera du temps, comme c’est systématiquement le cas en matière de construction d’indicateurs.
  4. Des données rendues publiques autant que possible et sous des formats favorisant leur utilisation et leur exposition dans toutes les circonstances pertinentes.
  5. Une ambition d’amélioration continue, comme pour tout service numérique, susceptible de connaître des versions successives tirant les leçons de l’expérience.
  6. Un système de mesure de l’impact, pour guider les développer à partir de finalités clairement définies.

L'équipe

Benjamin Barralon

Responsable produit (PO)

PO le jour, joueur de waterpolo la nuit .

Nathalie Rosenberg

Senior UX designer

Dans le web depuis 1997, dans l’UX design depuis 2010, militante du content design